Table ronde sur la coopération décentralisée France-Chine
Le 13 février 2018, j’ai présidé à l’Assemblée Nationale une réunion du groupe d’amitié France-Chine sur la coopération décentralisée entre nos deux pays. L’objectif : que ce groupe devienne une véritable plateforme de réflexion pour le devoir de relations équilibrées entre les collectivités locales françaises et les territoires chinois.
Après un compte-rendu et une analyse du déplacement du groupe d’amitié en Chine en décembre dernier lors de la Grande Commission, les intervenants ont pris la parole pour nous détailler leurs actions au sein de leurs circonscriptions en vue de tisser des liens étroits avec la Chine :
Coralie DUBOST, députée de l’Hérault, a tout d’abord souligné les retombées bénéfiques du jumelage Montpellier-Chengdu. En plus de 30 ans, ce rapprochement à l’origine purement universitaire s’est peu à peu transformé en un solide partenariat culturel mais aussi économique.
La députée de Seine-Maritime Agnès FIRMIN LE BODO s’est exprimée sur le jumelage entre Le Havre et Dalian. Elle a démontré les bienfaits de la coopération décentralisée par de nombreux exemples parmi lesquels Sciences Po Asie Le Havre qui accueille chaque année un grand nombre d’étudiants chinois.
On compte aujourd’hui 58 collectivités territoriales décentralisées françaises activement engagées en Chine et pas moins de 134 projets de coopération décentralisée. Christine MORO, du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, a rappelé le rôle d’appui et de soutien de la Délégation pour l’Action extérieure des collectivités locales dans leur recherche de partenariat à l’internationale.
Geneviève SEVRIN, directrice de Cités Unies France, a affirmé que les coopérations décentralisées représentaient « plus qu’une opportunité : une nécessité pour développer son rayonnement et son attractivité ».
Jeoffrey CELESTIN-URBAIN, de la Direction générale du Trésor, a apporté un éclairage macroéconomique. Il a certifié qu’une coopération décentralisée bien menée facilitait la coopération économique entre pays. Un des objectifs de groupe d’amitié France-Chine.
Enfin, j’ai pour ma part souligné deux enjeux :
- Le besoin d’une véritable convergence des initiatives institutionnelles, économiques et associatives.
- La persistance de barrières réglementaires qui freinent les accords entre nos deux pays et la nécessité d’apprentissage des codes culturels chinois pour mieux appréhender les échanges.
En tant que président du groupe d’amitié France-Chine, je souhaite donner aux parlementaires les clés pour développer les partenariats décentralisés qui ont déjà fait leur preuve.