Les entreprises françaises actrices de la transformation de la mobilité à Shanghai

Début mars, je me suis rendu à Shanghai afin de promouvoir les innovations françaises en matière de transport, avec une délégation de parlementaires et de professionnels du secteur (SNCF, Keolis, Arep). Vingt millions de personnes empruntent quotidiennement les transports à Shanghai, le défi est donc considérable en termes d’infrastructures et de régulation des flux humains.

Les entreprises françaises accompagnent Shanghai dans sa transformation des transports du quotidien : le bus, le métro, le vélo en libre-service et le train. Shanghai veut multiplier les initiatives pour devenir une ville connectée et résolument moderne. La ville mettra bientôt en place un système de métro totalement automatisé, sans conducteur, en s’inspirant du métro lillois (premier métro automatisé en France en 1983).

Mais la gestion de flux aussi importants passe également par un projet global d’architecture urbaine. A ce titre, le français Gares et Connexions est à l’origine d’un projet novateur : la gare de Shanghai-Sud, totalement refondée en 2006, et qui a pour particularité d’être entièrement ronde. Cette forme multiplie les avantages en matière de direction des flux, de sécurité, de chaleur… La gare d’Austerlitz dans le 13ème arrondissement de Paris est d’ailleurs jumelée à celle de Shanghai-Sud.

Dans le contexte des nouvelles routes de la soie, la Chine a fait du développement du réseau de transports une priorité. Mais nous sommes aussi concernés. Si depuis la France nous voyons la Chine comme une terre d’innovations, eux considèrent la France comme un pays d’expérience et de savoir-faire. Trois de nos entreprises font partie du top 5 des leaders mondiaux en termes de transports : Transdev, RATP et la SNCF. Notre savoir-faire est donc reconnu à l’international et c’est cette reconnaissance qui permettra de relancer notre commerce extérieur.

De plus, l’échange avec la Chine peut être très fructueux, notamment à l’heure où le gouvernement français penche sur un projet de loi sur la mobilité. Le secteur peut nous amener à de nouvelles opportunités d’échanges et au développement de projets mutuels, que j’encourage vivement en tant que président du groupe d’amitié France-Chine à l’Assemblée Nationale.