Station F, Relations France-Chine en matière d’intelligence artificielle


Début mai 2019, j’ai été invité par OuiCrea, une start-up chinoise hébergée à Station F, pour aborder la question des relations franco-chinoises en matière d’intelligence artificielle :
Station F est un endroit que je connais bien, puisqu’il est au cœur de ma circonscription. Au fil des années, l’incubateur a su s’imposer comme un acteur incontournable de l’innovation à la française. Ce succès participe à la fois à l’attractivité et au rayonnement du 13e arrondissement qui m’est cher, mais également à l’attractivité de et au rayonnement de la France à l’international.
La table ronde ronde à laquelle j’ai participé mettait en lumière une technologie cruciale : l’intelligence artificielle. En quelques années, l’IA s’est immiscée dans notre vie quotidienne, à tous. Et ce n’est qu’un début.
L’intelligence artificielle, c’est tout un écosystème florissant : universitaires, chercheurs, entrepreneurs, start-upers, mais aussi des politiques. Ensemble, nous nous devons d’échanger sur cette technologie novatrice. Car elle soulève bon nombre de questions économiques, sociétales mais également éthiques. Et là, le rôle du politique est de réguler, d’apporter un cadre à cette innovation. Et surtout de bâtir une véritable stratégie de l’intelligence artificielle.
Car pendant longtemps, la France a tardé en matière d’intelligence artificielle. Pourtant, notre pays regorge d’atouts incontestables : d’excellentes formations et de brillants talents. Le Gouvernement entend bien développer ce potentiel. En mars 2018, le Président de la République Emmanuel Macron a clairement affiché sa volonté de faire de la France un champion de l’intelligence artificielle. 1,5 milliard d’euros y seront dédiés d’ici cinq ans.
La France, ou plutôt l’Europe, est tiraillée entre deux leaders mondiaux, qui investissent énormément : les Etats-Unis et la Chine. Ce contexte de compétition entre l’Europe et la Chine en matière d’IA peut être source de collaboration. C’est d’ailleurs tout le sens du travail que je réalise à l’Assemblée nationale. Créer des liens entre nos pays, faire fructifier nos relations en signant des accords de coopération économique, culturelle ou académique.
L’intelligence artificielle renferme à mes yeux de grandes perspectives de dialogue entre la France et la Chine. Ensemble, des partenariats peuvent être envisagés. Sans toutefois faire abstraction de bons nombres d’obstacles et de défis. Les perspectives de travail conjoint ne manquent pas : partenariats universitaires, investissements…