Les victimes des Khmers Rouges ont désormais un mémorial
Le 17 avril 2018, j’ai inauguré aux côtés de la maire de Paris Anne Hidalgo et du maire du 13ème arrondissement Jérôme Coumet, un mémorial en hommage aux victimes des Khmers Rouges.
La cérémonie était d’autant plus symbolique qu’il y a 43 ans, jour pour jour, les Khmers Rouges sont entrés dans Phnom-Penh, la capitale du Cambodge. S’en sont suivies des années noires, sanglantes, de travaux forcés, le tout conduisant à plus de 2 millions de morts.
Beaucoup étaient réunis en cette matinée au cœur du parc de Choisy, dans le 13ème arrondissement de Paris : ambassadeurs, élus, associations, et surtout victimes directes et indirectes du régime Khmer rouge. L’hommage a été poignant et émouvant. Depuis des années, de nombreux franco-khmers, dont certains réfugiés et leurs descendants, attendaient ce moment. Paris est la première capitale au monde, à accueillir un mémorial en hommage aux victimes du régime de Pol Pot, hors du Cambodge.
Je suis très fier de voir ce projet se réaliser, notamment grâce à la pugnacité des associations parmi lesquelles le Haut Conseil des Asiatiques de France.
Toutefois, l’inauguration de cette stèle n’est en rien un aboutissement, bien au contraire. Il s’agit du début d’un long parcours de deuil et de recueillement. C’est notre devoir de mémoire que nous avons honoré. Cette belle initiative, en appellera d’autres.
L’inauguration s’est suivie d’un colloque « Khmers rouges : des origines aux suites judiciaires » à la mairie du 13ème arrondissement. Les prestigieux intervenants ont apporté leur éclairage et ont mené un débat de qualité face à l’assistance, très nombreuse.
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