COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES – RÉUNIONS DU MOIS DE FÉVRIER

COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES – RÉUNIONS DU MOIS DE FÉVRIER

 

Comme chaque mois, retrouvez ci-dessous la liste des travaux conduits par la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale en février 2021 : 

2 février : 

  • Audition de M. Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des affaires étrangères, sur le projet de loi de programmation relatif au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales.

 3 février : 

  • Présentation par M. Alain David de l’avis sur le projet de contrat d’objectifs et de moyens de France Médias Monde ; nomination du rapporteur sur le projet de loi autorisant l’approbation de l’accord sous forme d’échange de lettres entre le Gouvernement de la République française et l’Organisation mondiale de la santé relatif à l’octroi du statut diplomatique aux fonctionnaires de l’Organisation mondiale de la santé de grade P5 et supérieur du bureau de l’OMS ; désignation des co-rapporteurs de la mission d’information sur l’espace. 
  • Audition de M. Pierre Moscovici, Premier président de la Cour des comptes, sur le projet de loi de programmation relatif au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales.

10 février : 

  • Examen et vote sur le projet de loi de programmation relatif au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales.

11 février : 

  • Examen et vote sur le projet de loi de programmation relatif au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales.

17 février : 

  • Table ronde sur l’Afghanistan avec M. Abdullah Abdullah, président du haut conseil pour la réconciliation nationale et ancien chef du Gouvernement afghan, Mme Freshta Karim, participante du programme « Femmes leaders afghanes », et M. Georges Lefeuvre, chercheur à l’IRIS et ancien conseiller de la délégation de l’Union européenne auPakistan.
  • Examen du projet de loi de programmation relatif au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales.

 

Vous pouvez retrouver les comptes-rendus de toutes les auditions ouvertes à la presse sur le site de l’Assemblée nationale, sur la page dédiée à notre Commission. Vous y trouverez également l’agenda prévisionnel des réunions ainsi que toutes les actualités de la Commission.

COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES – RÉUNIONS DU MOIS DE JANVIER

COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES – RÉUNIONS DU MOIS DE JANVIER

 

Comme chaque mois, retrouvez ci-dessous la liste des travaux conduits par la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale en janvier 2021 : 

 

12 janvier : 

  • Examen du rapport d’information sur la politique des visas (M. M’jid ElGuerrab et Mme Sira Sylla, co-rapporteurs).

13 janvier : 

  • Examen et vote sur le projet de loi autorisant l’approbation de l’accord entre la France et le Burkina Faso relatif à l’emploi salarié des membres des familles des agents des missions officielles de chaque Etat dans l’autre  (M. Bruno Joncour, rapporteur) ; examen et vote sur le projet de loi autorisant l’approbation de la convention entre la France, la région flamande et la région wallonne relative à l’aménagement de la Lys mitoyenne entre Deûlémont en France et Menin en Belgique (M. Jean-Paul Lecoq, rapporteur).
  • Audition de M. Clément Beaune, secrétaire d’État chargé des affaires européennes, sur le projet de loi autorisant l’approbation de la décision du Conseil relative au système des ressources propres de l’Union européenne.

20 janvier : 

  • Hommage à Marielle de Sarnez ; examen et vote sur le projet de loi autorisant l’approbation de la convention d’extradition entre la France et l’Algérie (M. Jacques Maire, rapporteur) ; examen et vote sur le projet de loi autorisant l’approbation de la décision du Conseil du 14 décembre 2020 relative au système des ressources propres de l’Union européenne (M. Pieyre-Alexandre Anglade, rapporteur).
  • Table ronde sur les États-Unis d’Amérique à l’entrée en fonction duPrésident Joseph Biden. 

27 janvier : 

  • Élection du président de la commission.
  • Examen du rapport d’information sur les dérèglements climatiques et les conflits (MM. Alain David et Frédéric Petit, co-rapporteurs).
  • Audition de M. Rémy Rioux, directeur général de l’Agence française de développement.

 

Vous pouvez retrouver les comptes-rendus de toutes les auditions ouvertes à la presse sur le site de l’Assemblée nationale, sur la page dédiée à notre Commission. Vous y trouverez également l’agenda prévisionnel des réunions ainsi que toutes les actualités de la Commission.

Examen du rapport « Dérèglements climatiques et conflits » en commission des Affaires étrangères

Examen du rapport « Dérèglements climatiques et conflits » en commission des Affaires étrangères

 

 

La commission des Affaires étrangères a procédé, mercredi 27 janvier, à l’examen du rapport de la mission consacrée à l’influence des dérèglements climatiques sur les conflits, dont les rapporteurs étaient les députés Alain David et Frédéric Petit.

Ce rapport de grande qualité cherche à tirer les conséquences de l’accélération du réchauffement climatique sur les tensions et conflits à travers le monde. Le changement climatique est en effet un « multiplicateur de menaces », dont les manifestations ont de nombreuses conséquences sur les populations et l’environnement qui les entoure : montée des eaux, stress hydrique, désertification ou encore raréfaction des ressources. Ces phénomènes, amenés à se renforcer dans les prochaines décennies, se traduisent par exemple par des migrations forcées ou encore par une mise en concurrence pour l’accès à certaines ressources telles que l’eau ou les réserves halieutiques. 

L’enjeu de ce rapport est donc d’identifier ces problématiques ainsi que les tensions d’ores et déjà occasionnées par les dérèglements climatiques, et surtout les futurs conflits qui pourraient en résulter ; et, dans un second temps, d’analyser dans quelle mesure notre diplomatie et notre défense nationale auront à s’adapter à cette nouvelle donne. 

J’ai souhaité interroger les deux rapporteurs sur un point précis de leur rapport : le respect de la souveraineté française dans les eaux polynésiennes. Le rapport indique en effet que la zone économique exclusive dont nous bénéficions au large de la Polynésie française fait régulièrement l’objet de violations de la part de navires de pêche étrangers, attirés par les importantes ressources halieutiques de la région. Or de tels actes sont contraires à la convention de Montego Bay de 1982, qui a posé les bases du droit international de la mer : ils constituent une violation de la souveraineté territoriale de la France, violation que nous ne pouvons pas accepter et face à laquelle nous devons faire preuve de la plus grande vigilance. 

J’ai donc demandé aux rapporteurs des précisions sur ces incursions : de quels pays dépendent les navires en question ? Agissent-ils de manière isolée ou bien peut-il s’agir de réelles stratégiques étatiques, par exemple destinées à contester la souveraineté de la France sur ces espaces ? Des tensions diplomatiques ont-elles déjà découlé de ces évènements ? Ce sujet est-il à l’ordre du jour de nos relations diplomatiques bilatérales et multilatérales dans l’espace indo-pacifique ?

Autant d’interrogations auxquelles les rapporteurs ont pu apporter des éléments de réponses, et que je continuerai à examiner lors des prochains travaux de notre commission dédiés à ce sujet. 

Vous trouverez ci-dessous le replay de mon intervention, ainsi que les éléments de réponse apportés par Frédéric Petit, co-rapporteur de cette mission. 

 

Vous pouvez également consulter l’intégralité du rapport sur le site de l’Assemblée nationale, en suivant ce lien

Hommage à Marielle de Sarnez et élection d’un nouveau Président à la tête de la Commission des Affaires étrangères

Le 13 janvier dernier, notre collègue et amie Marielle de Sarnez nous quittait. C’est avec une forte émotion que l’Assemblée nationale lui a rendu hommage. Marielle de Sarnez était la Présidente de la Commission des Affaires étrangères, dont je suis membre. Je tiens tout d’abord à adresser une pensée émue à ses proches et sa famille, à qui j’adresse mes plus sincères condoléances.

Face à la maladie, Marielle a été jusqu’au bout d’une combativité et d’un courage sans nom. Sa bonne humeur, son humour et sa disponibilité ont fait d’elle une Présidente remarquable et toujours à l’écoute de ses collègues. Ses combats européens font partie de son ADN. Sa fine connaissance de la géopolitique et sa pugnacité sont parvenus à hisser d’un cran le rayonnement de notre commission. J’ai tenu à la remercier pour tout ce quelle a apporté à cette Assemblée et surtout pour les attentions particulières, les messages personnels, les discussions que nous avons eues. 

Je vous invite à revivre l’hommage que notre Commission lui a adressé le 20 janvier dernier, lors d’une réunion exceptionnelle en cliquant ici.

 

Suite au décès de Marielle, notre Commission a du procéder au vote d’un nouveau Président ce mercredi 27 janvier. A l’unanimité, c’est le Député Jean-Louis Bourlanges qui lui a succédé. Je tiens à lui adresser toutes mes félicitations ; son expérience et son engagement européen seront de précieux atouts pour conduire les travaux de notre commission pendant les 18 prochains mois.

 

Commission des Affaires étrangères – Réunions du mois de novembre

COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES – RÉUNIONS DU MOIS DE NOVEMBRE 

 

Comme chaque mois, retrouvez ci-dessous la liste des travaux conduits par la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale en novembre : 

4 novembre :

  • Examen du projet de loi autorisant la ratification du protocole portant amendement de la convention relative aux infractions et à certains autres actes survenant à bord des aéronefs.
  • Présentation du rapport d’information sur l’environnement international des départements et collectivités d’outre-mer.

5 novembre :

  • Réunion de travail avec M. Eric Danonambassadeur de France en Israël.

18 novembre :

  • Présentation du rapport d’information sur le contrôle des exportations d’armement.

19 novembre :

  • Réunion de travail avec M. Etienne de Gonneville, ambassadeur de France en Suède.

25 novembre :

  • Audition de M. Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des affaires étrangères.

26 novembre :

  • Réunion de travail avec Mme Hélène Le Gal, ambassadrice de France au Maroc.

 

Vous pouvez retrouver les comptes-rendus de toutes les auditions ouvertes à la presse sur le site de l’Assemblée nationale, sur la page dédiée à notre Commission. Vous y trouverez également l’agenda prévisionnel des réunions ainsi que toutes les actualités de la Commission.

Commission des Affaires étrangères – Auditions du mois de septembre

Le 14 septembre, la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale faisait sa rentrée. Voici la liste de toutes les auditions effectuées au cours du mois de septembre :

  • Table ronde sur la Méditerranée orientale avec David Amsellem, spécialiste des questions énergétiques au Proche-Orient, docteur en géopolitique, contributeur régulier de la revue Hérodote et auteur de l’article « Méditerranée orientale : de l’eau dans le gaz ? » dans la revue Politique étrangère, Jalel Harchaoui, spécialiste de la Libye, chercheur à l’Institut des relations internationales de Clingendael aux Pays-Bas, et Dorothée Schmid, responsable du programme Turquie contemporaine et Moyen-Orient de l’Institut français des relations internationales (IFRI).
  • Présentation et vote sur le rapport d’information sur les enfants sans identité, rédigé par les Députées Laurence Dumont et Aina Kuric.
  • Examen et vote sur le projet de loi, adopté par le Sénat après engagement de la procédure accélérée, autorisant la ratification du deuxième protocole additionnel à la convention européenne d’extradition, du troisième protocole additionnel à la convention européenne d’extradition et du quatrième protocole additionnel à la convention européenne
    d’extradition.
  • Vote sur les projets de loi suivants :
    – projet de loi, adopté par le Sénat, autorisant l’approbation de l’avenant à la convention du 15 avril 1999 entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la République du Botswana en vue d’éviter les doubles impositions et de prévenir l’évasion et la fraude fiscales en matière d’impôts sur le revenu ;
    – projet de loi, adopté par le Sénat après engagement de la procédure accélérée, autorisant l’approbation de l’accord entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement du Turkménistan sur l’octroi de l’autorisation d’exercer une activité professionnelle aux membres de la famille des agents des représentations diplomatiques ou des postes consulaires et de l’accord entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement des États-Unis d’Amérique sur l’emploi des personnes à charge des agents officiels.
  • Audition de Franck Riester, ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des affaires étrangères, chargé du commerce extérieur et de l’attractivité, dans la perspective de la réunion informelle des ministres chargés du commerce extérieur des pays membres de l’Union européenne du 20 septembre 2020. Retrouvez le détail de cette audition que j’ai eu l’honneur de présider en cliquant ici.
  • Examen pour avis et vote du projet de loi relatif à la restitution de biens culturels à la République du Bénin et à la République du Sénégal.
  • Audition, à huis clos, de Bruno Foucher, ancien ambassadeur de France au Liban, et de Pierre Duquesne, ambassadeur chargé de la coordination du soutien international au Liban
  • Audition d’Hélène Farnaud-Defromont, ambassadrice de France en Belgique.
  • Audition de Laurence Haguenauer, directrice des Français à l’étranger et de l’administration consulaire du ministère de l’Europe et des affaires étrangères, sur le suivi des propositions du rapport d’information d’Alexandre Holroyd et Didier Quentin sur les conditions de délivrance des passeports français à l’étranger.

Vous pouvez retrouver les comptes-rendus de toutes les auditions ouvertes à la presse sur le site de l’Assemblée nationale, sur la page dédiée à notre Commission. Vous y trouverez également l’agenda prévisionnel des réunions ainsi que toutes les actualités de la Commission.

Audition de Franck Riester, ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité

Pour sa première journée de reprise, la Commission des Affaires étrangères auditionnait ce mercredi 16 septembre le ministre délégué Franck Riester, en charge du commerce extérieur et de l’attractivité. En tant que secrétaire de la Commission, j’ai eu l’honneur de présider cette audition et de recevoir le Ministre Franck Riester, nommé à cette fonction en juillet dernier à l’occasion du remaniement gouvernemental.

Je tiens à saluer une nouvelle fois la nomination d’un ministre en charge du commerce extérieur avec un portefeuille dédié, qui est une recommandation que j’avais eu l’occasion d’émettre lors de mes rapports sur le commerce extérieur pour les trois derniers projets de loi de finances.

En effet, les chantiers concernant notre commerce extérieur sont nombreux. La réforme entamée depuis 2018 représente déjà une grande avancée et certaines des propositions que j’ai portées dans le cadre de mes rapports ont d’ores et déjà été mises en place, tel que le guichet unique tant attendu par les entreprises. Depuis 2018, la France est également parvenue à stabiliser sa balance commerciale, et ces bons résultats se sont confirmés au cours de l’année 2019.

Mais la récente épidémie de coronavirus et la crise économique qu’elle a engendrée ont stoppé net cet élan. Plus que jamais, la nomination d’un ministre dédié au commerce extérieur arrive au bon moment et envoie un signal fort et positif envers nos entrepreneurs qui ont besoin d’une impulsion et d’un portage politique de leurs problématiques.

Comme c’est l’usage, le ministre venait présenter devant notre Commission les priorités de la France dans la perspective de la réunion informelle des ministres chargés du commerce extérieur des pays membres de l’Union européenne du 20 septembre prochain. Au cours de cette audition, nous sommes revenus sur de nombreux sujets :

  • Nous avons dans un premier temps évoqué les perspectives du commerce mondial en vue du chamboulement des échanges internationaux lié à la crise du Covid-19. A ce titre, le Ministre a rappelé la prochaine revue de la politique commerciale de l’Europe, qui a été repoussée de deux mois en raison de la récente démission du Commissaire européen en charge du commerce, Phil Hogan, depuis remplacé par Valdis Dombrovskis. L’objectif de la France durant cette revue sera double : faire de la politique commerciale un pilier de notre souveraineté économique et mettre la politique commerciale au service de nos priorités en matière de développement durable et de climat. Le ministre a rappelé que dans ce cadre, une consultation publique avait été ouverte aux États membres ainsi qu’à la société civile jusqu’au 15 novembre. La présidence française de l’Union européenne débutera début 2022, le Ministre a rappelé qu’il faudra donc donner davantage de poids aux propositions portées par la France, afin que celle-ci puisse arriver en position de force à cette présidence.
  • Le Ministre a ensuite évoqué la question du Brexit, dont les négociations connaissent des rebondissements quasi-quotidiens. Il a rappelé la position très ferme de la France : l’accord de retrait a été signé et devra donc être respecté par les deux parties.
  •  Le Ministre a tenu à faire le point sur le volet export du plan de relance français, à hauteur de 247 millions d’euros, ainsi qu’à rappeler le soutien apporté à nos entreprises à l’export. Le Ministre a rappelé que cette somme avait été décidée avec l’ensemble des acteurs du commerce extérieur français, de manière à produire des outils d’accompagnement et de soutien pour nos entreprises exportatrices. 
  • Concernant l’OMC, le Ministre a confirmé que le processus de désignation du nouveau directeur général était en cours. Selon lui, la réponse pérenne aux problématiques commerciales, comme notamment la guerre commerciale que se livrent les Etats-Unis et la Chine, passe par le multilatéralisme et donc par une réforme de l’OMC. 

Vous pouvez retrouvez l’intégralité de cette audition en cliquant ici.

Conclusions du groupe de travail « Action économique extérieure » de la commission des Affaires étrangères

Conclusions du groupe de travail « Action économique extérieure »

de la commission des Affaires étrangères

 

Je vous annonçais la constitution, mi-avril, de groupes de travail dédiés à la situation post-Covid19 au sein de la commission des Affaires étrangères, et ma nomination comme co-responsable du groupe dédié à l’Action économique extérieure de la France. 

Notre groupe s’est concentré sur trois aspects de notre attractivité et de notre présence économique à l’international : 

  • l’impact du coronavirus sur le tourisme et l’attractivité internationale de notre pays ;
  • le commerce extérieur et le soutien aux exportations françaises à l’étranger ;
  • le multilatéralisme et les sanctions internationales adoptées durant l’épidémie de Covid-19. 

 

Après quasiment trois mois d’auditions et de réunions de travail avec les différents acteurs de ces secteurs, nous avons présenté, mercredi 8 juillet, nos conclusions devant la commission des Affaires étrangères. Vous trouverez ci-dessous les 31 mesures que nous proposons afin de garantir les intérêts et le rayonnement économique, mais aussi politique et diplomatique, de notre pays dans le monde. 

Vous pouvez également revoir cette présentation en vidéo ici. 

 

 

Propositions du groupe de travail « Action économique extérieure »

 

  1. Le commerce extérieur et le soutien aux entreprises françaises exportatrices

 

Relancer notre commerce extérieur après la crise 

➢            Proposition n° 1 : Évaluer l’efficacité des mesures prévues par le plan de mars 2020 de soutien aux entreprises exportatrices, et comparer ces mesures avec celles mises en œuvre dans d’autres grands pays exportateurs (par exemple, celles de l’agence américaine de crédit à l’exportation américaine EXIM). 

➢            Proposition n° 2 : Aider les entreprises exportatrices à préparer la reprise sur la base d’une géographie des opportunités post-crise, de la définition de « couples pays/secteur » prometteurs et de la prise en compte du nécessaire « tournant numérique » (utilisation des nouvelles technologies pour la prospection et la négociation commerciales).

➢            Proposition n° 3 : Renforcer, ou à tout le moins maintenir, les moyens humains et financiers des membres de la Team France Export afin que la crise sanitaire n’affecte pas leur capacité d’accompagnement. Business France et les chambres de commerce et d’industrie sont en effet soumises à la baisse de leurs recettes commerciales, conséquence directe du ralentissement des exportations. 

➢            Proposition n° 4 : Encourager la modernisation de la politique de concurrence européenne afin de permettre à de grands groupes européens de lutter à armes égales avec leurs concurrents d’autres continents, et contribuer ainsi à renforcer l’autonomie stratégique de la France et de l’Union européenne.

➢            Proposition n° 5 : Nouer de nouveaux partenariats commerciaux entre l’Union européenne et son voisinage immédiat (Europe centrale et orientale, Maghreb, pays du bassin méditerranéen), afin de bénéficier d’un savoir-faire de qualité, notamment en matière de santé, et d’un coût du travail moindre, dans le cadre d’une tendance générale à la régionalisation des échanges (dès avant la crise, on observait déjà une tendance des chaînes de valeur à être moins transcontinentales et à se régionaliser, que ce soit à l’échelle de l’ASEAN, de l’Amérique du Nord, de l’Afrique de l’Ouest, etc.).

➢            Proposition n° 6 : Encourager la relocalisation de certaines productions, en particulier stratégiques, en se concentrant sur les productions à haute valeur ajoutée pour lesquelles notre main d’œuvre qualifiée est rentable. Prendre en compte, dans cet effort de relocalisation, les externalités négatives induites (pollution, etc.) et le pouvoir d’achat des consommateurs français.

➢            Proposition n° 7 : Réfléchir aux moyens d’encourager, dans les marchés publics pour certains produits stratégiques, le recours à des entreprises françaises, et ce même à un prix plus élevé, moyennant le respect d’un certain nombre de critères (délais de livraison, qualité, responsabilité sociale et environnementale, etc.), dans le respect du droit européen.

➢            Proposition n° 8 : Inciter les grands groupes français (en contrepartie notamment des aides publiques accordées) à parrainer ou à accompagner à l’export des PME/ETI françaises, en leur confiant par exemple des contrats de sous-traitance, de fourniture ou de prestation de services (les formules de parrainage de « pair à pair » et de clubs d’entreprises pour l’export peuvent ici jouer un rôle utile). Favoriser la structuration des filières en s’inspirant des premiers résultats obtenus dans certains secteurs, tels que celui de l’aéronautique avec le GIFAS (Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales). Réserver certaines aides publiques aux entreprises qui travaillent en réseaux. Développer, dans l’enseignement supérieur de gestion, les cours sur les pratiques coopératives et les réseaux d’entreprises.

➢            Proposition n° 9 : Développer un produit spécifique de couverture des « petits » budgets de prospection commerciale pour prendre la suite de l’assurance prospection premiers pas (A3P), qui a également été supprimée.

➢            Proposition n° 10 : Tirer les conséquences du caractère durablement excédentaire de l’assurance-crédit (en moyenne 800 millions d’euros par an) en mobilisant une fraction des excédents pour financer des actions ponctuelles, par exemple un fonds de garantie pour un produit complémentaire de l’assurance prospection (géré par Bpifrance) et/ou des actions correspondant à nos objectifs en matière de lutte contre le changement climatique et de développement des pays les moins avancés. La politique d’assurance-crédit doit être conforme à nos grands engagements internationaux. 

➢            Proposition n° 11 : S’interroger sur la pertinence des modalités de gestion des garanties publiques, et notamment des rôles actuellement dévolus respectivement à l’État et à Bpifrance. De nombreux pays, dans une optique de souplesse et de réactivité, ont délégué beaucoup plus largement la gestion des dispositifs comparables à des opérateurs spécialisés. 

➢            Proposition n° 12 : Promouvoir l’utilisation de l’euro dans le commerce international en se fixant des objectifs ambitieux.

➢            Proposition n° 13 : Inciter les établissements français d’enseignement à développer des réseaux d’alumni parmi leurs anciens élèves étrangers et à les partager avec nos ambassades et opérateurs à l’étranger (proposition issue du rapport d’information de Pierre Cordier et Denis Masséglia sur la diplomatie économique du 19 septembre 2018).

➢            Proposition n° 14 : Renforcer encore les enseignements de langue et de civilisation étrangères ; valoriser ces enseignements en augmentant les coefficients des épreuves en langue étrangère dans les examens et diplômes nationaux (proposition issue du rapport de MM. Cordier et Masséglia).

 

Mettre en place une politique du commerce extérieur plus lisible

➢            Proposition n° 15 : Désigner au sein du Gouvernement un responsable formellement en charge du commerce extérieur, de préférence avec un rang de ministre ou de ministre délégué (plutôt qu’un secrétaire d’État), et en tirer les conséquences dans l’organisation administrative en lui rattachant les différents services et opérateurs relevant actuellement soit du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (la direction de la diplomatie économique, Atout France, etc.), soit de celui de l’Économie et des Finances (une partie des services du Trésor, Business France, etc.). 

➢            Proposition n° 16 : Améliorer la lisibilité budgétaire des politiques du commerce extérieur, en regroupant autant que possible les différentes lignes de crédits, aujourd’hui dispersées. Envisager la création d’une mission budgétaire « Commerce extérieur ». 

 

Valoriser l’ « image de marque » de notre pays

➢            Proposition n° 17 : Mettre en place et promouvoir la « Marque France » en tant que marque de référence, déclinée ensuite dans les différentes marques et labels sectoriels déjà mis en place (French Health-care, Vivapolis, French Tech, etc.).

➢            Proposition n° 18 : Développer les « Maisons de la France » à travers des initiatives de regroupement géographique des acteurs français, publics et privés, comme il en existe à Pékin, ou l’organisation d’événements « français » comme les semaines de promotion des produits alimentaires qui existent dans certains pays ou le « French Month ». 

➢            Proposition n° 19 : Expérimenter les « Comptoirs de France » avec un soutien budgétaire public, pour relancer l’effort de fédération des filières à l’export, en particulier dans le secteur agro-alimentaire. Les « Comptoirs de France » permettraient aux PME-TPE de disposer d’une offre groupée pour rencontrer les acheteurs internationaux, de faciliter les démarches administratives et de faire des envois groupés. Ce dispositif pourrait être renforcé par une contractualisation avec de grands distributeurs étrangers (sur Internet ou non), qui prendraient des engagements précis en volumes distribués ou en nombre de nouvelles marques françaises référencées, en contrepartie de financements publics accordés. 

 

  1. Les sanctions internationales et la réflexion sur un nouveau cahier des charges pour le commerce international

➢            Proposition n° 20 : Renforcer la surveillance par les institutions de l’Union européenne de l’application stricte des clauses inscrites dans les accords commerciaux bilatéraux.

➢            Proposition n° 21 : Amplifier le dialogue diplomatique, à l’échelon tant national qu’européen, aux fins de voir étendues et précisées les dérogations humanitaires incluses dans les régimes de sanctions.

➢            Proposition n° 22 : Améliorer l’information des entreprises françaises concernant les exemptions humanitaires présentes dans les différents régimes de sanctions internationales afin de décourager les phénomènes de « surconformité » (peur injustifiée de tomber sous le coup de sanctions).

➢            Proposition n° 23 : Agir, en ce qui concerne l’Iran, en vue d’une nouvelle utilisation du dispositif INSTEX (celui-ci n’ayant été utilisé qu’une seule fois à ce jour).

➢            Proposition n° 24 : Continuer de soutenir une modernisation des règles et du mode de fonctionnement de l’OMC, afin de sauvegarder l’institution et de mieux intégrer les questions de développement durable dans le cadre de ses travaux. 

 

 

  1. Le soutien au secteur du tourisme

➢            Proposition n° 25 : Évaluer l’efficacité des différentes mesures déployées pour aider l’ensemble des acteurs du tourisme à surmonter la crise, notamment celles de l’opérateur Atout France. Comparer ces actions avec celles mises en œuvre dans les autres pays européens. 

➢            Proposition n° 26 : Promouvoir, au niveau français et européen, un tourisme plus durable, c’est-à-dire un tourisme moins « quantitatif » et plus « qualitatif », respectueux des sites touristiques et de leurs habitants. De nouveaux systèmes de « gestion des flux » doivent en particulier être proposés. Développer (État, collectivités et opérateurs) des incitations économiques, notamment fiscales, afin de changer les habitudes des consommateurs et des producteurs.

➢            Proposition n° 27 : Développer davantage le tourisme « social » en vue de rendre le tourisme accessible à tous et de réduire les inégalités d’accès aux vacances (développement des nouvelles utilisations des chèques vacances, soutien aux structures, d’accueil, etc.).

➢            Proposition n° 28 : Soutenir le tourisme dans sa globalité, sans le limiter à l’hôtellerie et à la restauration, mais en y incluant les activités connexes telles que l’animation culturelle, l’animation sportive, etc.).

➢            Proposition n° 29 : Renforcer, ou à défaut maintenir, les moyens humains et financiers d’Atout France, l’opérateur ayant été soumis à un plan d’économies de fonctionnement important avant la crise.

➢            Proposition n° 30 : En complément du site internet plan-tourisme.fr, créer un numéro vert pour que les acteurs du tourisme puissent se renseigner sur les différents dispositifs de soutien mis en place.

➢            Proposition n° 31 : Réfléchir à un dispositif de solidarité, sous la forme d’un système de péréquation pour que les communes qui bénéficient de revenus touristiques importants aident celles dont le potentiel touristique est encore peu valorisé, afin notamment de développer un tourisme plus local et plus durable.

 

 

Audition de Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères

Audition de Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères

 

 

En prévision du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne du 9 juin, la commission des Affaires étrangères a auditionné Monsieur Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères. 

Cette réunion a été l’occasion de faire le point sur les deux principaux sujets à l’ordre du jour de ce Conseil des ministres : la situation de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et les conséquences de la crise sanitaire sur la politique commerciale de l’Union européenne. 

L’OMC doit en effet faire face à une situation de paralysie et se trouve à un moment charnière de son histoire. Les Etats s’affranchissent régulièrement de leurs obligations de transparence et ne parviennent que rarement à la résolution amiable de leurs difficultés. En outre, aucun accord substantiel et structurel n’a été conclu depuis 25 ans, rendant l’OMC incapable de traiter les réalités nouvelles de l’économie digitale, des chaines de valeur internationales ou du capitalisme d’Etat. Enfin, le blocage de l’organe d’appel empêche la régulation et le règlement des différends. L’annonce de la démission anticipée du directement général de l’OMC, le brésilien Roberto Azevêdo, amène cette crise à son paroxysme. 

En ce qui concerne la politique commerciale de l’Union européenne, celle-ci fait naturellement l’objet d’interrogation, au moment où l’épidémie de Covid-19 chamboule le commerce international. Le retour de mesures protectionnistes et des aides d’Etat ou encore la volonté de nombreux pays de relocaliser certaines industries stratégiques doivent nous pousser à questionner la pertinence de notre politique commerciale et à envisager son adaptation au nouveau contexte économique mondial. 

Outre ces deux sujets de politique européenne, notre commission a également pu aborder de nombreuses autres problématiques, la plupart liées à la situation sanitaire actuelle. J’ai pour ma part souhaité entendre M. Lemoyne sur 4 points : 

  • L’état des négociations, à l’échelle européenne, sur le « Plan Marshall pour le tourisme » porté par le Gouvernement français. 
  • Le soutien de l’Etat aux entreprises exportatrices suite à la crise sanitaire. 
  • La position de la France à propos de la situation actuelle de l’Organisation Mondiale de la Santé, et notamment du départ des Etats-Unis de l’Organisation. 
  • Les discussions en cours, au sein de l’Union européenne, afin de s’accorder sur un candidat pour prendre la suite de Roberto Azevêdo à la tête de l’OMC. 

 

Vous pouvez retrouver ci-dessous mes interventions ainsi que les réponses de Jean-Baptiste Lemoyne.